Rencontre du 15 février 2005 - Session de jeu 39

 

15 février 2005: Session 39

Joueurs :

Guy Coté : Tyro Padinson, ranger 3ième niveau/guerrier 2ième niveau.
Marc Pilon : Jason Artknow, Voleur 5ième niveau
Stéphane Lantagne : Gorhk, Barbare 5ième niveau.
Alain Dumont : Pelonius, clerc 5ième niveau de Chauntea
Patrick Jenckins : Alvarez, magicien 4ième niveau.
Hani Massouh : Tatonqa Nanooktae, Shaman 4ième niveau.
Tatonqa Nanooktae
11ième jour de Kythorn 1372 DR :

  • Tatonqa est dans un autre monde depuis son retour parmi les vivants. Parmi les vivants. Voilà des mots qui sonnent une intrigante clochette dans son esprit. On lui raconte que trois cents ans se sont écoulés depuis la dernière fois où il a foulé le sol de Faerûn. Trois cents ans perdus dans un monde ethereal, emprisonné entre le monde des esprits et la réalité qu'il ne reconnaît plus. Trois cents ans de torture par l'esprit malin d’Ashardalon, une créature mi-dragon, mi-vivante. On lui raconte aussi que de ses semblables, de ses frères de la Vallée, il ne reste rien. Tous les Lorai ont été décimés par les orques du clan des Dargh'Nash, ceux qui voulaient la terre de ses ancêtres.
  • Aujourd'hui, en ce 11ième jour de Kythorn 1372 DR, il chevauche avec des elfes vers une cité caché dans la forêt. Il chevauche sans trop savoir ce qu'il l'attend ou même ce qu'il est devenu maintenant. Une énigme déphasée dans le temps, qui ne devrait pas être là. Ces elfes de la forêt d'Alomen, ces elfes dont les plus anciens ont connu son peuple, peut-être auront-il réponses à ses questions. À ses côtés chevauche un de ces elfes qui se nomme Alvarez. Un des quelques amis qu'il a pu se faire depuis sa libération de la citadelle de l'ombre. Il est silencieux et respecte le besoin de solitude dont Tatonqa a besoin. Lorsque les yeux de cet elfe se posent sur lui, Tatonqa à l'impression qu'il peut voir l’immense vide dans son cœur, dans son âme. Il semble comprendre sa détresse de se sentir un. Pour un shaman de la tribu des Lorai, se sentir un n'est pas naturel. Le monde des esprits les habite et partout autour d'eux ils sentent, présentent et ne sont jamais seul. Depuis son retour, Tatonqa ne sent plus le monde des esprits. Sa magie parvient difficilement à l'atteindre et il ne comprend pas pourquoi.
  • Puis, comme sorti tout droit d'un rêve, Tatonqa détache sont regard d'Alvarez et se retrouve soudain au milieu du paradis. Autour de lui se dresse la plus magnifique des structures imaginables. Comme flottant sur un lac aux couleurs de l'arc-en-ciel, des colonnes de rosé aux formes divines s'allonge vers le ciel pour supporter un dôme de cristal. L'esprit de l'homme n'a pas été créé pour être témoin de tant de beauté. Les arbres de la forêt qui l'entoure semblent câliner les constructions qui se fondent dans la végétation. Après un moment de paralysie, Tatonqa se tourne à nouveau vers Alvarez mais il n'est plus là. C'est le seigneur de ces elfes, celui que l'on nomme Caelym, qui croise son regard. Le sourire qui illumine son visage traduit bien son amusement devant l'air décontenancé du barbare. « Nous avons neutralisé votre conscience pour quelques heures mon ami » s'écrit le noble elfe « le temps de pénétrer dans la cité ». L'elfe explique à Tatonqa qu'aucun autre humain avant lui n'a pénétré dans la cité de Kethyr exception faite de Balkor le druide. Sa présence en ces lieux ne plaît pas à tous non plus. « Le conseil des anciens vous rencontrera plus tard Tatonqa, pour l'instant, restez avec Alvarez en tout temps ». La figure de Caelym s'éloigne alors et celle d'Alvarez se glisse dans son champ de vision. « Tatonqa doit suivre Alvarez maintenant » Sa voix est enjoué, « du repos vous fera le plus grand bien ».
  • À peine sorti de ses rêveries, Tatonqa emboîte le pas derrière son ami qui le mène à travers la foule. Des petits sentiers enjambent le lac aux couleurs surréelles. Des animaux partout, des oiseaux, des poissons, des fauves. Du coin de l'œil, Tatonqa aperçoit une silhouette familière. En précisant sa vision, son cœur fait un bond. Là-bas, au milieu d'une cité des elfes, un guerrier Lorai aux formes imprécises se tourne vers lui et accroche un sourire. En ouvrant la bouche pour l'interpeller, Tatonqa l'observe se transformer en fauve qui bondit derrière des buissons. Le cœur du barbare bat la chamade, ses yeux le trahissent. Serait-ce la fatigue qui le trompe ainsi? Quelques pas encore puis un craquement de branches derrière lui. Il se retourne et voit un enfant, Lorai, qui se relève après avoir trébuché. L'enfant lui sourit, se transforme en couleuvre puis se perd dans l'herbe haute. Tatonqa s'affole, ses mains sont froides et la sueur perle sur son front. Il se retourne vers Alvarez avec l'espoir d'une confirmation, d'un signe que lui aussi a vu tout cela. Mais rien dans les yeux de l'elfe ne laisse voir de la compréhension. De l'inquiétude, certainement, mais rien d'autre. Pourquoi les esprits le tortures-t-il ainsi? Leur trajet se poursuit sous les ponts de la structure principale de la cité. Alvarez pointe alors devant en montrant un des immenses arbres qui semblent servir de support aux habitations de la cité. Au bout de doigt d’Alvarez se dresse toutefois un autre combattant Lorai. À tout au plus cent pied de lui, l'homme semble le reconnaître également et il entreprend une course vers Tatonqa qui se précipite également vers lui. À vingt pieds, le guerrier sourit puis tend le bras pour serrer la main de son confrère. Alors qu’ils sont sur le point de faire contact, l'image du l'homme de dissipe et se transforme en ours que Tatonqa ne peut éviter. La collision est inévitable. Et pourtant, l'ours s'avère une image qui poursuit son chemin en passant au travers de Tatonqa.
  • Tatonqa n'en peut plus. Les larmes aux yeux il se tourne vers Alvarez qui accoure vers lui. « Vite mon ami, emmène-moi chez toi ou cette forêt va me tuer ». En le supportant de sa frêle personne, Alvarez et Tatonqa parcours les derniers pas vers la demeure de l'elfe. Après s'être sustenté quelque peu, Tatonqa demande si un endroit paisible existe où il pourrait se recueillir en paix. « Cette chute que l'on voyait en venant ici, pourrais-je aller m'y ressourcer Alvarez »? Avec de l'hésitation dans la voix l'elfe répond. « Cette chute se situe au-delà des limites de la cité. Si Tatonqa doit s'y rendre, Alvarez le guidera. Mais cette escapade doit rester secrète ». Tatonqa lui adresse un signe affirmatif de la tête puis les deux amis quittent immédiatement pour la chute.
  • Pendant leur trajet, aucunes autres apparitions ne viennent hanter Tatonqa. L'endroit au pied de la chute est tout aussi paradisiaque que le reste de cette forêt. Alvarez accepte de laisser Tatonqa pendant une heure. Les minutes passent mais le shaman ne parvient pas à entrer en contact avec l'autre monde. La fatigue et le doute embrouille son esprit. Ses pensées se perdent en imagerie, ses visions se mélangent à ses craintes. Le voyageur de l'outre-monde ne trouve que des portes fermées à clef. Après de longues tentatives, il abandonne péniblement et ouvre les yeux sur un autre monde. Autour de lui se sont agglutinées des formes blanches et transparentes. Des formes qu'il n'a pas vues, pas ressenti depuis des centaines d'année. Autour de lui ont pris place les esprits de son ancienne vie, celle avant de mourir. Des hommes et des femmes de son village, des animaux qu'il a accompagnés dans la mort, des enfants qui n'avaient pas encore vu le jour. Le cœur dans la gorge, Tatonqa tente d'y toucher, de les cajoler, de leur parler. Prit entre la joie et le chagrin, il réalise qu'il ne peut pas. Puis, se frayant un chemin au travers de cette meute fantomatique, l'image de son maître Greffiou se révèle à lui. Comme une apparition, le maître shaman s'avance près de lui. Sur son visage on peut lire la tristesse, le chagrin. Une profonde peine de voir disparaître le dernier de tout un peuple. Les deux hommes tentent de communiquer, de se toucher. Puis les esprits se dissipe, une à une, comme l'effet des dernières gouttes de pluie sur un lac tranquille.
  • « Que dois-je faire Greffiou? » chuchote le dernier des Lorai, « Que se passe-t-il maintenant? Où sont les autres? » Tant de question, tant de désespoir. Dans le dernier souffle du monde des esprits, l'image de Greffiou prononce ces derniers mots « Des graines ont été plantées au nord mon enfant, loin au nord. Il en reste encore à l'ouest du nord ».
  • Puis le vide complet, plus rien. Autour de lui, la forêt est réapparue et Tatonqa réalise que le soleil se couche sur la cité elfique de Kethyr. Sur une roche près de lui, l'elfe que l'on nomme Alvarez le regarde, inquiet. D'un sourire sans sincérité, Tatonqa lui fait savoir que tout va bien. Puis au-delà de l'elfe, à la limite de sa vision, un loup blanc gigantesque se relève de sa position assise et disparaît entre les arbres.

Pelonius

23ième jour de Kythorn 1372 :

La ferme de Limartin Koriadeth:

  • Après ces trois premières journées de labeur, Pelonius craint le pire pour les taches à venir. La ferme de Limartin Koriadeth se trouve à quelques lieux d'où il est. Le temps de manger un peu avant de faire son entré là-bas.
  • Une fois près de la ferme il remarque un homme au travaille sur un échafaud aménagé sur le mur ouest d'une grange. L'homme est concentré à reconstruire les murs qui semble avoir été percutés par une pierre aux dimensions importantes. L'homme ne le remarque que lorsque Pelonius lui lance un bonjour poli. Le prêtre de Chauntea se présente et explique au fermier qu'il est envoyé par le temple de Dechêne à la demande du seigneur Rhora de Fort Lançon.
  • « Un prêtre de Chauntea, et ben, vous me voyez sans mots mon jeune ami », rétorque le fermier à cette annonce. « J’aurais bien eu besoin d'un des fils Lancella pour rafistoler ma grange mais j'image que Chauntea devra faire l'affaire! Ha! Montez donc, montez donc mon père, cette planche se clouera plus facilement à deux ».
  • L'homme est plus désemparé par l'état de son potager qui produit peu de légumes. Entre la grange et la terre, Pelonius décide que son aide sera plus apprécié s’il se concentre sur les talents que Chauntea lui prête. Après la grange, Pelonius se dirige donc vers le potager pour lui prodiguer les talents de sa déesse. L'homme s'affole considérablement lorsque des mains du prêtre se dégagent cette fine lumière bleutée qui caractérise la magie de Chauntea. Il ne tient plus en place tellement il est excité. Sur un pied, puis sur l'autre, il se dandine comme un enfant devant une pâtisserie. De toute évidence c'est un amateur de la magie. Une fois les soins prodigués, il demande à Pelonius d'attendre quelques minutes là. À son retour, il est accompagné d'une charmante jeune fille qu'il présente à Pelonius. Elle se nomme Blesstacyl. Limartin les laisse seul et cour vers la maison rejoindre sa femme.
  • Pelonius semble un peu inconfortable, comme ci une tarentule s'était faufilée dans son pantalon. Son sang-froid l'emportant sur l'inconfortable moment, une invitation est lancée pour terminer le clouage de quelques planches sur le mur de la grange. Quel romantisme quand même :)
  • Le lendemain, Pelonius quittera cette ferme pour se rendre à la dernière sur sa liste, soit celle de Cladriane Akinell. Malgré quelques inconfortables moments, Pelonius doit conclure que cette deuxième escale fut plus agréable que la première. Et s’il pouvait lire l'avenir, il aurait apprécié le moment en plus.

24ième jour de Kythorn 1372 DR :

La ferme de Cladriane Akinell:

  • Pelonius trouve cette ferme au matin. À son arrivé, personne ne lui répond. Pas âme qui vive à l'horizon. Il cogne à la porte de la maison, pas de réponse, se rend à la grange, pas de réponse. Puis des bruits, ceux d'un marteau sur le fer. Pelonius fini par trouver un jeune homme, de son âge probablement. Comme il le fait depuis deux jours, Pelonius se présente et offre ses services au nom de Chauntea. Le jeune homme le mène sans dire un mot à l'extérieur de la grange, puis vers une tombe, au bout d'un champ.   
  • « Peux-tu faire quelque chose pour lui? » demande l'homme. Pelonius reçoit la question comme une masse en plein ventre. « Je ne peux le ramener à la vie, non, je n'ai p…». Le jeune homme l'interrompt « Alors tu n'a rien à faire ici» puis il repart vers la grange. Pelonius reste là, sans mots. Quel mot pourrait de toute façon se dire en ces moments. Il sait fort bien qu'il n'y en a pas. Pelonius n'est pas de ceux qui ne parlent pour rien.
  • Des pas se font entendre à ce moment, des pas qui accourent vers lui. Pelonius apprend qu'elle se nomme Cladriane Akinell, que l'homme qui gît a leur pied se nomme Poltereth Akinell et qu'il était son mari. La femme lui raconte que lui et son mari ont déjà voyagé, combattu et vécu de l'aventure. Qu'ils ont découvert cette région et décider d'y fonder une famille. Lors de l'attaque des orques, son mari a cru pouvoir les affronter car seule une petite troupe s'était présentée sur leur ferme. Les premiers orques ont été écartés facilement mais c'est un elfe noir qui est apparu devant lui après leur mort. De sa magie, il a tué son mari, devant ses yeux. Elle remercie Pelonius de s'être déplacé mais rien de la ferme n'a été détruit. Il peut rentrer chez lui car des dommages causés ici, Chauntea ne peut rien.
  • Encore une fois, immobile et impuissant, Pelonius reste un moment sans mot, les poings serrés, sur le bord de la tombe de Poltereth Akinell. Les derniers mots de cette femme résonnent dans sa tête « Chauntea ne peut rien».
  • Au moment où il se décide à partir, une forte bourrasque se lève autour du prêtre. En se détournant pour protéger ses yeux de la poussière, Pelonius aperçoit la couronne de fleur à l'image de sa déesse qui gisait sur la tombe de Poltereth partir au vent. Immédiatement le vent se calme et sur la tombe, cachée par la couronne, se trouve le pommeau d'une épée dont la lame est enfouie dans la terre. En signe de défiance peut-être, Pelonius ramasse la couronne avec respect, retire l'épée du sol, l'insert dans la couronne puis dépose le tout sur la tombe. L'épée et la déesse ne faisant qu'un maintenant, inséparable devant le vent et devenu jumeau pour protéger l'âme de se fermier qui méritait peut-être plus de la part des dieux qu'une simple prière de bonne récolte pour la prochaine saison. Peut-être que dans cette contré entouré d'orque, l'église se doit d'en faire un peu plus. Peut-être.

Gorhk

25ième jour de Kythorn 1372 DR :

  • Ce jour-là Felosial demande à Pelonius de se rendre sur la ferme de Renaldo Daubreck afin de répondre à la demande de sa femme qui dit que son mari est disparu.
  • Gorhk se rend à la ferme et rencontre la femme et le fils de Renaldo. On lui raconte que le père n'est pas revenu du champ depuis 2 jours. Son cheval et ses affaires sont toujours à la ferme alors il n'est pas parti pour le village.
  • Le fils conduit Gorhk au fond du champ où il travaillait le dernier jour. Gorhk y trouve les traces de plusieurs personnes et un morceau de vêtement en cuir noir déchiré. Ses talents pour traqués étant limité, Gorhk décide de retourner à Dechêne pour informer Felosial des résultats de ses recherches.
  • Felosial reçoit la nouvelle et décide d'agir immédiatement. Elle parle d'un homme des bois tout près de Dechêne qui pourrait les aider à suivre des traces. Il se nomme Plorik Constadyl. Elle ira le chercher pendant que Gorhk retourne à la ferme pour les attendre.

Expérience :

Détails :

Roleplay : 600xp

Total :

Expérience totale : 600xp
Nombre de joueurs : 4

Bonus :

Tatonqa : +150 pour roleplay.
 
Tyro:                0xp (10016xp) Absent!
Gorhk:              150xp (11744xp)
Jason:              150xp (11744xp)
Pelonius:          150xp (11611xp)
Alvarez:            0xp (9287xp) Absent!
Tatonqa:           300xp (7911xp)

Trésor :

Nil


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